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Festival Bataille

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REVUE DE PRESSE

Pas de querelle des anciens et des modernes sur les planches de Saint-Paterne-Racan. Avec la troupe historique des Joyeux de l’Escotais et les petits nouveaux de Bataille, l’offre théâtrale est variée et de qualité. À Saint-Paterne-Racan, on peut dire que le théâtre fait partie des murs. Et ça ne date pas d’hier. Depuis 1961 en effet, la troupe des Joyeux de l’Escotais participe grandement à la vie culturelle du village. Avec une cinquantaine de membres actifs et une bonne vingtaine d’actrices et d’acteurs, les Joyeux de l’Escotais emportent toute la vallée et le plateau de la Gâtine dans un tourbillon de folie créatrice. Une troupe dynamique emmenée par sa présidente Cendrine Boigard. « En 1961, l’abbé Roussel a créé les Joyeux de l’Escotais. Il y avait de la danse et du théâtre. Aujourd’hui, seule l’activité théâtre perdure mais elle implique beaucoup de monde. » Les enfants sont acceptés dès 9 ans « et c’est sans limite d’âge », sourit la présidente. La façon de fonctionner des Joyeux de l’Escotais lui est toute propre. « En mars, pendant notre assemblée générale, on détermine le nombre d’acteurs qui veut bien jouer dans la production de l’année. En fonction de ce nombre, on choisit le texte. » Avec un nom comme les Joyeux de l’Escotais, on se doute bien que le registre de la troupe est plutôt comique. Au cours de six représentations en décembre et janvier, les habitants de Saint-Paterne-Racan et des alentours découvrent le travail de la troupe. « Une fois les rôles attribués fin août, on répète deux voire trois fois par semaine. Les gens attendent ces représentations avec impatience chaque année. » En 2024, Bataille, des petits nouveaux ont fait leur apparition dans la vie culturelle déjà dense de Saint-Paterne-Racan. Fin août, de jeunes comédiennes et comédiens, anciens élèves des conservatoires municipaux de Paris proposent quatre jours de festival. « Pour la première édition, on était sur trois jours, explique Ambre Matton du collectif. En 2025, on fait des propositions sur quatre jours du jeudi 27 août au dimanche 31 août. Cette année encore, on monte une pièce mythique, un Shakespeare, une pièce pour le jeune public et une troisième proposition. » Le festival Bataille ne s’est pas installé à Saint-Paterne-Racan par hasard. « On a fait notre toute première édition en Gironde, dans la maison d’un des membres de la troupe. Nous avions à cœur de créer un festival populaire avec des classiques accessibles à tous en plein air avec de la musique. Et puis, la maison a été vendue. » Ambre dont la grand-mère est une figure de Saint-Paterne-Racan, ancienne institutrice passionnée de culture et élue, imagine proposer ce concept de festival à la commune : « On a rencontré le maire, les élus qui nous ont accueillis à bras ouverts. » Après le succès de la première édition du festival Bataille dans la commune l’an dernier avec 500 billets vendus, la jeune troupe professionnelle remet donc le couvert fin août dans de superbes conditions. « La mairie nous met à disposition un hangar au cœur du village. On peut y répéter, créer. Les 79 élèves de l’école ont vu en avant-première la création jeune public du festival. C’est génial. » Un hangar que Bataille partage avec un autre ensemble artistique. De musique, cette fois, l’ensemble de musiques contemporaines Ptyx. L’entraide et la solidarité jouent à plein.

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